J’ai bâti la plus grande partie de mon réseau de confiance grâce à mon aptitude naturelle à la discrétion. C’est l’un de mes « superpouvoirs ». C’est inné : j’ai depuis toujours le goût du secret, et « savoir » a toujours eu beaucoup plus de valeur qu' »avoir » à mes yeux.

Dans un monde dans lequel la vie privée semble être un concept révolu, les secrets sont souvent opposés à la transparence, à la communication et au partage.

Pourtant, ces valeurs ne sont pas incompatibles et l’art de détecter et protéger les secrets de votre interlocuteur, peut rapidement devenir un ciment exceptionnel pour les fondations d’un réseau de confiance solide.

Il existe plusieurs types de secrets dont notamment :

– Les informations confidentielles ou stratégiques encadrées par un NDA ou une classification.

– Les obligations légales (secret de l’instruction, secret médical, etc.)

– Les rituels dans lesquels les secrets ne sont partagés qu’aux initiés en tenant le monde profane à l’écart.

Mais, il existe également d’autres secrets plus implicites qui apparaissent naturellement dans un échange, le plus souvent entre deux interlocuteurs.

C’est à ce moment-là que de manière parfois inconsciente, un lien de confiance particulier va commencer à se nouer.

Ce lien est très puissant et peut permettre de créer des relations plus fortes en quelques semaines que d’autres de plusieurs années.

Même si ce n’est pas inné, vous pouvez travailler votre aptitude et votre culture du secret. Voici quelques éléments à retenir pour vous aider à développer cette nouvelle forme de networking :

🗣 Le contexte : prêtez attention à l’endroit, au moment, ainsi qu’à la nature de la conversation, qu’elle soit physique ou virtuelle.

🔒 Le niveau de diffusion : si l’information est limitée à un petit groupe dont vous faites maintenant partie : vous devez la considérer comme confidentielle.

👀 Soyez attentifs aux indices verbaux : les tournures comme « Entre nous… », « Entre toi et moi… », « Je ne devrais probablement pas dire ça, mais… », « En toute confiance… », « Je te le dis à toi… » sont souvent des indicateurs qui doivent déclencher votre alarme interne.

💡 L’Intuition : Si votre instinct vous dit que vous devriez garder une information pour vous, même si elle vous a paru sans importance aux premiers abords : il est préférable de le faire jusqu’à ce que vous en sachiez plus.

🤔 Demandez : si vous avez un doute concernant l’information et que vous aimeriez la diffuser : une simple demande dans la conversation permet de clarifier les choses.

Enfin, en cas de doute, post conversation, il est toujours préférable d’opter pour la discrétion. Il vaut mieux garder une information pour soi que de risquer de causer des problèmes en la divulguant.

À l’avenir, si ce « secret » s’avérait partagé par votre interlocuteur devant d’autres personnes, ou par une autre personne, feignez l’étonnement comme si vous veniez de l’apprendre. Il ne l’oubliera pas.

PS : ne soyez pas pour autant paranoïaque : ne voyez pas des secrets partout !

Bonne semaine et prenez soin de vous !

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Christophe Casalegno
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