L’histoire de Thésée… le chat, un nouveau venu dans la famille
Bon, lorsque j’avais annoncé sur Telegram et ailleurs que j’avais laissé passer la date pour copier le dossier Debian Stretch du dépôt Sury concernant php, pour m’occuper du sauvetage d’un chaton, certains pensaient que je cherchais une excuse marrante pour cet oubli et que j’inventais cette histoire de toute pièce. Mais il n’en est rien ! Voici donc comme promis l’histoire de Thésée, ainsi nouvellement nommé, ce chaton dont nous avons dû nous occuper. Mais après tout, que serait Internet sans histoire de chats ?
Thésée, est un chaton né dans le coin et qui vient parfois manger, comme d’autres chats du quartier à la maison. Mardi alors que je débarrassais des cartons pour les entreposer aux bureaux à environ 200 mètres en voiture, Thésée était apparemment caché… dans le moteur !
Le résultat n’était pas brillant : une oreille déchiquetée et brûlée, des contusions mais surtout une patte arrière complètement explosée dont l’os était brisé et l’autre partie « pendait » ne tenant que par le muscle. Il n’était cependant pas si facile à attraper malgré son état, mais j’ai cependant pu y arriver.
On appelle alors rapidement le vétérinaire qui s’occupe de Pulsar (notre chatte), qui est également une survivante à cause de sa maladie du foie, mais ce dernier est en déplacement et ne pourra passer le prendre que jeudi. Il nous demande alors si en attendant nous pouvons le garder au chaud.
Ni une ni deux, c’est parti pour aménager quelque chose pour lui. Malgré son triste état il ne semble pas souffrir, il mange bien, surtout le jambon qu’on lui coupe en petits morceaux dans la main, et il boit l’eau qu’on lui met à disposition. Il est alerte et en constant besoin d’affection. Nous le mettons devant la porte vitrée pour qu’il puisse voir sa mère, puis tenterons de la faire rentrer pour qu’elle l’allaite… mais cette dernière se contentera de vider manu-militari sa gamelle, et de se retirer après son « larcin ».
Du temps passe un peu… il appelle. Il vient de faire ses besoins : après un bain pour le nettoyer, on constate que l’état de la patte n’est vraiment pas joli et qu’elle semble infectée. Je nettoie cependant la plaie et la désinfecte. Il se laisse nettoyer sans broncher. On aménage rapidement la cage de transport de Pulsar en tapissant le fond de litière et en lui mettant eau et nourriture à disposition à laquelle il peut accéder facilement.
Le lendemain matin : il semble en apparence avoir repris du poil de la bête, il est plus vif, mange plus et boit toujours. Il est très alerte.
Jeudi, le véto arrive enfin, nous avions bon espoir. Il l’examine rapidement et le pronostic n’est pas bon : sa patte est gangrenée. Il nous explique alors qu’il faut soit le piquer pour lui éviter une souffrance inutile, soit qu’il est possible de tenter de le sauver, mais qu’il existe un risque important qu’il ne se réveille jamais de l’anesthésie car il est trop petit.
Je lui demande s’il pense qu’on va pouvoir la (la patte) sauver. Il me répond : « la patte, non, mais le chat oui ». Après un bref échange du regard avec ma chère et tendre et n’étant pas résolus après sa volonté de survivre et nos premiers efforts à mettre un terme à son existence, nous optons alors pour l’option 2, même si le risque ainsi que le coût (800 €) sont élevés.
Petit spoiler pour rassurer les âmes sensibles : je viens de prendre cette photo pendant que j’écris ce billet.
Le lendemain matin, après examen de sa patte avant l’opération pour voir s’il était possible de la sauver, le vétérinaire nous confirme que cette dernière est trop atteinte et qu’il va devoir l’amputer. Quelques heures se passent… vas-t-il se réveiller ? « Pas encore de nouvelles »… le temps passe encore et la réponse tombe : il est réveillé, mais c’est maintenant que commence son combat : les prochaines heures seront décisives pour ses chances de survie !
La nuit passe… les nouvelles tombent le lendemain matin : elles sont mauvaises. Son état est critique, l’infection de sa patte s’est étendue au reste de son corps et il va devoir mener une bataille très rude pour survivre. Je demande au véto si sincèrement il en a déjà vu survivre dans cet état : il me réponds « oui *MAIS*, j’en ai vu aussi beaucoup mourir », ok, il reste un peu plus qu’un espoir, on croise les doigts… C’est qu’en 2 jours on s’est déjà beaucoup attaché à lui !
24H00 passent encore : je me réveille en sortant d’un rêve dans lequel j’avais un message du vétérinaire qui m’indiquait qu’il se remettait, mais quelques heures après, j’apprenais qu’il était mort durant le trajet… L’inquiétude monte… Quelques heures passent, et des nouvelles arrivent enfin : contre toute attente, il a finalement réussi à repousser l’infection et se remet : tellement bien, que le vétérinaire pense pouvoir nous le ramener lundi !
On est lundi matin (aujourd’hui) et une voiture arrive… Bonne surprise, c’est le Véto, et Thésée est là lui aussi.
Tout n’est pas terminé encore pour lui mais c’est sur la bonne voie, il est en forme, il doit prendre un antibiotique tous les jours, il faut le laver dans un bain d’eau salée dès qu’il fait sa grosse commission pour éviter les risques d’infections, mais il a enfin de bonnes chances de s’en sortir.
Alors Certes, il n’a pas éliminé les monstres et les brigands qui infestaient la route côtière menant de Trézène à Athènes. Il n’est pas non plus entré dans le labyrinthe créé par Dédale pour y vaincre le minotaure… seulement dans mon moteur et… il n’a pas eu besoin du fil d’Ariane pour en sortir, mais je trouve qu’il en a fait assez pour mériter son nom de héros : Thésée, bienvenue dans la famille !
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Christophe Casalegno
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wow je vous admire
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