Le cimetière
Si tu savais comme il fait froid ici,
Dans ce monde où il fait toujours nuit,
Bien sûr, je ne parle pas de notre terre,
Ma « vie » maintenant, c’est le cimetière,
Cela fait longtemps que je suis parti,
Tu restes la seule étoile dans ma nuit,
Et, même si la mort m’a fauché,
Je ne regrette rien de ce que j’ai fait,
Car en me sacrifiant, je t’ai sauvé,
De ce camion qui allait te renverser,
Je n’avais pas le choix, pardonne-moi,
Je n’aurais pu continuer, à vivre sans toi,
Aujourd’hui dans ce cimetière,
Sombre, silencieux, et souvent désert,
Je ne suis qu’un corps, dans ce linceul,
Enfermé pour toujours, dans mon cercueil,
Le goût de ta peau me manque,
Comme tes yeux couleur de menthe,
Ne pleure pas, je ne t’en veux pas,
C’est moi qui ai choisi d’être là,
Chaque minute, je pense à toi,
Et, je te sens venir, au-dessus de moi,
Tes larmes et tes fleurs ne me ramèneront pas,
Désolé mon amour, je ne reviendrai pas,
Je t’en prie, ne penses pas à ça,
Tu ne trouverais rien de meilleur ici-bas,
Seulement quelques mètres sous la terre,
Après, il ne reste que le cimetière,
Si tu savais comme il fait froid ici,
Dans ma tombe, il fait toujours nuit,
Mais, c’est mon destin, je l’ai choisi,
Pour que tu puisses continuer ta vie,
Chris Iker (Christophe Casalegno)